mardi 17 avril 2012





Puisque tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, si on regardait ce qui part d’en bas pour aller en haut ? Je veux parler d’un lancement de satellite avorté, lequel répondait au nom de Phobos. Perturbant car l’objet n’est pas vivant ? Peut-être, mais l’avantage, c’est qu’on connaît exactement l’heure du lancement : 9/11/2011 ; 02h16, Baïkonour.



Thème nocturne.

Indicateurs de vitalité : Lune mais en 8 et assiégée par Saturne et Mars ; Soleil cadent ; l’AS reçoit le contre-antisce de Saturne au degré près ; Fortuna cadente ; la SAN était à 3 Sco (le 6/10, NL, donc conjonctionnelle) : la SAN et son Me sont donc cadents. Peu prometteurs.
L1-Mercure est angulaire ; les Maîtres des luminaires sont le même Mars, cadent ; le Maître de Fortuna est Saturne, cadent en maison (mais succédent en signe) ; le Maître de SAN est cadent. Faibles.


Un hyleg ? : priorité à la Lune mais elle n’est pas en lieu hylégiaque ; le Soleil ne sera pas retenu (sous l’horizon) ; ensuite, quelle planète fait le plus autorité (3 dignités au moins, à l’exception du décan, mais on peut compter un aspect comme une dignité), au lieu de la Lune, de la conjonction SAN et de Fortuna ? Lune = Mars (signe-terme-aspect) ; SAN= Mars (signe-tripli-terme) ; Fortuna =Saturne (signe-tripli-aspect). Mars n’est pas en lieu hylégiaque, Saturne non plus. Donc reste l’AS lui-même, vu que la lunaison était conjonctionnelle.
De toutes les planètes qui aspectent l’AS, Mercure possède un maximum de dignités (signe, exaltation, terme, aspect). Mais Mercure, bien que Maître d’une dignité primordiale en terme de survie (les termes), est infortuné, il faut le rejeter. Reste Vénus, Maîtresse de triplicité. Mais Vénus est trop proche d’Antarès, étoile de mort, on ne peut l’accepter.


Donc pas d’alcochoden, pas d’hyleg. Il s’agira d’un cas des 2 premiers differentia.

Conclusion : jamais le satellite n’a pu atteindre l’orbite recherchée, il est resté bloqué-phénomène typiquement saturnien- en orbite terrestre. Il s’est finalement abîmé dans les eaux du Pacifique, au large du Chili, le 16 janvier 2012. Etrange, cette maison 7 en signe d’eau…
http://www.youtube.com/v/I4P0L6NUV98&rel=1
(film du lancement)

lundi 9 avril 2012

Autre exemple



Par opposition, voici un 1er differentia, que nous présente Clelia :
‘‘Mars, maître des luminaires et de la SAN, est cadent , et en exacte conjonction avec Saturne. De plus, la Lune est en détriment dans la 12e Maison, combuste, en sa chute et en conjonction avec le Noeud Sud. Le cas ci-dessous fait partie des naissances monstrueuses, et l’enfant est né sans cerveau.


Voici pour un premier aperçu. Bien sûr, Clelia pousse l’analyse beaucoup plus loin et plus en détail, et la méthode est bien explicitée dans tous les cas de figures. Un article bien intéressant que je vais tâcher de mettre en pratique …

dimanche 8 avril 2012

Exemples de questions de longévité

Thème de J.Calment (21/02/1875, Arles, 07h locales) :


vitalité globale : les 2 luminaires et Fortuna sont angulaires, ce qui est excellent.
SAN à 17.11 Ver, conjonctionnelle.
Les éléments négatifs : un carré de Mars à l’AS et au Soleil ; la SAN et son Me sont cadents
Le TN est diurne, le Soleil est à l’AS, lieu hylégiaque (les 5° qui précèdent sont attribués à l’AS et non à la 12).
Il reçoit le sextile de Vénus qui gouverne son degré par exaltation, triplicité et terme. Mais aussi le trigone de Jupiter qui régit le signe ; et le carré de Mars qui régit la triplicité.


Inutile d’aller plus loin, le Soleil ayant la préséance en thème diurne. Soleil est donc hyleg, Il est très proche de Fomalhaut (2.07 Poi en 1875). Vénus est alcochoden.


J.Calment s’est éteinte le 4 août 1997, donc à l’âge de 122 ans !

lundi 2 avril 2012

LA LONGEVITE

J’aimerais vous faire part d’une publication très intéressante et très pointue sur l’analyse de la vitalité dans le thème natal. Mon amie Clelia Romano a bien aimablement accepté que je vous transmette un extrait de sa publication en français (c’est un e-book), que vous trouverez sur son site http://www.astrologiahumana.com/


Même si on pense qu’il est présomptueux de vouloir définir la longévité d’un natif, cette étude revêt pourtant une certaine importance. Car à côté de la quantité des années, qui est à l’évidence chose impossible à prévoir avec exactitude, il y a la qualité de l’existence : un natif au thème défavorisé connaît en général l’adversité tout au long de sa vie. Il ne parvient pas à vivre ‘‘normalement’’ du fait de malchances répétées ou d’un état maladif chronique.


La vitalité d’un natif se retire des cinq indicateurs vitaux, à savoir le Soleil et la Lune, l’AS, Fortuna et la SAN (syzygie avant la naissance). Les différents degrés de vitalité, ou differentia selon Ptolémée, vont de 1 à 4, soit des enfants qui sont morts-nés voire même avortés, à ceux qui atteindront l’âge adulte, voire même la vieillesse. Le 2nd differentia montre une longévité vraiment très réduite (quelques heures ou jours, le temps de prendre un peu de nourriture) et les 3ème differentia vivent jusqu’à l’âge de 12 ans. C’est pourquoi en cas de thème litigieux, les astrologues du passé se contentaient de suivre l’évolution du natif jusqu’à ses 12 ans, pour ne s’attacher qu’après seulement, à l’analyse de son thème.


En cas de thème défavorisé, mais pas franchement affligé, ou alors en absence d’hyleg, on analysait l’almudebit du TN , ainsi dénommé par Bonatti. C’est la planète qui fait le plus autorité en les points vitaux et qui permet d’évaluer le potentiel de vie, même s’il est faible. Vous trouverez sur le site http://www.astrologiahumana.com/ à la rubrique Utilitarios, une grille de calcul qui vous simplifiera la tâche.


Ainsi un 1er differentia accumulera toutes les afflictions possibles, dont l’absence d’hyleg, et l’extrême proximité des points essentiels aux maléfiques rend compte d’un décès vraiment prématuré. Un 2nd differentia présentera le même tableau, mais avec une certaine distance entre points principaux et maléfiques affligeantes ; un 3ème differentia montrera de la faiblesse (des luminaires cadents, les autres planètes faibles), mais il y aura un hyleg. Un 4ème differentia aura Me de l’AS et luminaires en angles ou en succédentes, et un hyleg. Nous voici donc à pied d’œuvre pour la découverte de l’aphète ou prorogateur de vie, alias hyleg.


Il y a deux façons (au moins !) de le calculer. Mais, pour rester concise, je vais seulement travailler selon Ptolémée. Evidemment, Clelia passe toutes les méthodes en revue.

Ptolémée se base d’abord sur 5 lieux adéquats ou hylégiaques (MC, AS, DS, la XI et la IX) où doit se trouver un hyleg potentiel ; lequel sera retiré du Soleil ou à défaut, de la Lune (en thème diurne ; c’est l’inverse en nocturne) ; sinon, on le retire des dispositeurs du lieu de l’AS, de la Part de Fortune et de la SAN (s thème diurne). La planète candidate devra avoir autorité en 3 dignités au moins. Les dignités retenues sont signe-exaltation-triplicité et terme, pas le décan, mais l’aspect compte pour une dignité. L’hyleg doit recevoir l’aspect de l’un de ses dispositeurs. Ce qui fait donc en tout 3 conditions pour qu’une planète soit éligible au titre d’hyleg. De plus, il faut aussi distinguer entre thème et donc formule, diurne et nocturne.


hyleg de jour : Sol > Lune > Planète ayant 3 dign. au moins au lieu de
Sol-SAN-AS
hyleg de nuit : Lune > Sol > Planète ayant 3 dign. au moins au lieu de
Lune-SAN-PF


Si on ne trouve pas d’hyleg, en cas de lunaison conjonctionnelle, prendre l’AS. Et si elle était préventionnelle, prendre Fortuna.
La planète qui aspecte l’hyleg, c’est l’alcocodem ou donneur d’années.


La suite avec des exemples...



















mardi 13 mars 2012



Pour les amoureux de l’astro horaire, ou pour ceux qui s’y intéressent, j’ai pu finaliser le projet qui me tenait depuis si longtemps à cœur : une nouvelle édition , revue et corrigée, de Christian Astrology, soit Astrologie Chrétienne, Livres I et II, de William Lilly. J’y ai mis beaucoup de soin, et partant, beaucoup de temps et d’efforts, mais le résultat est enfin là ! 440 pages d’une présentation aérée et je l’espère, agréable, le tout disponible chez lulu.com, pour davantage de facilité.

Le tome 3, sur les nativités, est pour bientôt

samedi 28 janvier 2012

A PARAITRE : WILLIAM LILLY



J’ai le plaisir de vous annoncer la prochaine parution de ASTROLOGIE CHRETIENNE de WILLIAM LILLY, du moins la première partie de son œuvre, celle qu’il appelait son Introduction, à savoir la partie dévolue à l’astrologie horaire.

C’est une brique qui fait 444 pages, près de 850 g, et qui reprend le texte anglais du 17° siècle, en bon français. Je ne compte pas les heures passées à la traduction d’abord, à la présentation ensuite. Mais le résultat est là…

J’ai suivi le texte le plus possible, mais il y a des tournures de phrases impossibles à re-transcrire d’une langue à l’autre. Pour les appellations trop ‘‘antiques’’ il y a des notes de bas de page, et j’ai ajouté un maximum d’informations.

Les cartes horaires de Lilly figurent dans le texte : ce sont celles-là qu’il faut suivre pour comprendre son raisonnement. Il y a de petites différences avec nos cartes modernes, beaucoup plus précises : celles-ci figurent néanmoins, mais en addendum.

J’ai hésité à ajouter un topo sur l’époque, afin d’éclairer les personnages qu’il met en scène. Mais cet ouvrage étant déjà assez volumineux, je compte le faire pour la seconde partie de l’œuvre, celle qui s’intéresse à la natale, et qui sortira d’ici peu.

Je pense pouvoir ne pas dépasser le prix de 50€ hors frais de port, ce qui, finalement, est le prix de la toute première édition, sortie sous forme de syllabus avec reliure spirale. Rien à voir avec celle-ci.


Pour la couverture, il s’agit d’un clin d’œil aux fameuses maisons de Mr B…mon histoire préférée !


Pour ceux qui se demanderaient à quoi correspond cette œuvre : Lilly fut un célèbre astrologue anglais ; à son époque, 17° siècle, il était renommé de par toute l’Europe. On le connaît surtout pour ses travaux en horaire, de nos jours. Mais il était réputé pour ses prévisions en mondiale aussi, et chaque année, il éditait un Almanack qui circulait par tout le pays, et annonçait les faits saillants (en météo, politique, etc) pour l‘année à venir. Il a prédit le Grand Incendie de Londres et l’exécution du Roi Charles I, ainsi que la Restauration qui suivit. Lilly a pratiqué la Magie, mais c’est une partie de son œuvre plus difficile à mettre au jour, et c’est à dessein. L’Alchimie ne lui était pas inconnue non plus, et il l’a sûrement pratiquée, vu qu’il conseille un malheureux alchimiste en mal de pierre philosophale. Bref, un astrologue accompli (alors qu’il n’a pu bénéficier de l’éducation dont il avait rêvé, vu les difficultés financières de ses parents) et un James Bond avant la lettre…mais ça, c’est raconté dans son autobiographie, et c’est pour plus tard…

mercredi 25 janvier 2012

LE DEPART DU CONCORDIA



Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter le site de mon autre amie, Margherita Fiorello, autrement dit le magnifique Heaven Astrolabe :
http://heavenastrolabe.net/
ainsi que l’article suivant :

LE DEPART DU CONCORDIA
Dorotheus, des Vaisseaux

Je viens de recevoir, et j’ai la chance de publier, un article de Marco Fumagalli, un génie mathématique de Cieloeterra (et davantage encore) : il porte sur le Costa Concordia et ces lignes étonnantes tirées de chez Dorotheus:


« Si le début se situe en heure de Lune, quand la Lune est en Verseau, et que Soleil et Mars sont opposés à la Lune ou à son carré, ou s’ils sont dans le même signe que la Lune, c’est une indication qu’un malheur va frapper ce navire…Si la Lune n’est pas dans l’un des signes d’eau, mais bien dans un signe sec, alors que Soleil et Mars font un aspect dans la situation que j’ai décrite, ceci indique que malheur et naufrage frapperont ce vaisseau, en provenance de la côte, ou à cause d’un roc ou d’un relief qui se situe dans la mer.[1] »


Par « début » Dorotheus veut parler de la construction du navire, mais il est évident que le raisonnement peut être étendu au moment où le vaisseau appareille. Il mentionne le carré, mais ce serait pareil avec un parallèle de déclinaison in mundo.

La Lune est en signe sec, avec Mars (et Sinos[2] et Coma Berenices, en parallèle in mundo avec le Soleil, lequel est avec Tolma[3]).
La Lune est dans le signe de la Vierge et dans les pattes postérieures du Lion


Rédigé par Marco Fumagalli (écran tiré du logiciel d’astro Phasis, bientôt disponible)



[1] Dorotheus of Sidon, Carmen Astrologicum
[2] Part de Maladie
[3] Part de Courage

mercredi 18 janvier 2012

Le Coeur de la Question



Voici un excellent article de mon amie Clelia Romano, titulaire de http://www.astrologiahumana.com/english.htm



un site tout aussi excellent, que je vous invite à visiter.



Bien souvent, il arrive que nous ne sachions pas très bien nous orienter dans une Question Horaire. Voici une piste de réflexion:






LE CŒUR DE LA QUESTION
avec la permission de l’auteur, Clelia Romano, DMA

Il existe des preuves démontrant que l’Astrologie Horaire ne connut ses débuts en Occident que quelques siècles après l’Astrologie Natale : peut-être au 4° siècle.
Bien des érudits pensent que l’Horaire remonte aussi loin que la Natale, en se basant sur quelques preuves apportées en particulier par le Livre 5 de Dorotheus de Sidon (75 avt JC), Carmen Astrologicum ou Pentateuche, l’une des premières œuvres en Astrologie Hellénistique qui survécut, quasi intacte, jusqu’à nos jours.
Mais si on pense que Dorotheus s’exprimait en grec, fut traduit en pahlavi et puis du pahlavi en arabe et de là en anglais, et qu’en sus Dorotheus rédigea son œuvre en vers, ce qui en limite la transmission dans un but didactique, on réalise que bien des choses ont dû être corrompues en route.




En dépit d’apparentes contradictions dans l’usage de l’Astrologie des Elections dans le livre de Dorotheus, qui furent amplement diffusées par l’astrologue Hephaistios de Thèbes, au 5° siècle, de soigneuses révisions pratiquées dans les années ’90 mirent le doigt sur plusieurs interpolations, surtout dans le 5° livre du Pentateuche, qui firent rejeter l’hypothèse que Dorotheus fît référence à de l’Astrologie Horaire.




Il se fait que les auteurs du 8°-9° siècle, comme Sahal et Masha Allah, transformèrent les textes d’Astrologie des Elections en textes d’Astrologie des Questions.



Ce qui est tout-à-fait intéressant, selon le copieux article de Chris Brennan[1], c’est que Pingree, qui traduisit le Pentateuche en 1976, traduisit aussi Hephaistios à partir du sanscrit, à la même époque, une œuvre importante, que les Indiens appellent Yavanajataka ou Horoscopes grecs.
C’est un texte astrologique qui fut rédigé en vers, en sanscrit, en 269/270 de notre ère, et à l’origine, il fut traduit du grec et rédigé par un certain Yavanesvara ou « Maître des Grecs » en 149-150 avt JC.




Le texte parlait d’Astrologie des Horoscopes et Pingree acquit la conviction que ce texte était la base de tous les développements des horoscopes mais aussi que ce texte, écrit en vers par Sphujidhvaja en 269-270 de notre ère, représentait le moment-clé où l’Astrologie grecque des Elections était devenue l’Astrologie des Questions ou Astrologie Horaire.[2]




Donc, d’après la dernière opinion formulée par Pingree (milieu des années 90), Dorotheus ne pratiquait pas l’Astrologie des Interrogations, vu que cette discipline ne vit le jour que deux siècles après sa mort et que l’innovation ne se produisit pas dans la tradition hellénistique, mais bien dans la tradition indhi (même si les textes que Pingree identifia comme de l’Astrologie Horaire ou Prasna, présentée dans le Yavanajataka, ont l’air un peu rudimentaire à côté de l’Astrologie développée par les Arabes et les Perses).




Autre nouveauté : l’Astrologie Horaire, telle qu’elle était pratiquée par les auteurs arabes, fut à l’origine utilisée pour savoir le fond de la pensée du client.
Ces thèmes, qu’on appelle aujourd’hui thèmes de consultations, étaient utilisés, ainsi que le rapporte Hermann de Carinthie,[3] un auteur du 9° siècle, parce que certain type de Question ne venait seulement qu’à la suite de certain type de pensée.
Ces thèmes de consultations se basaient sur la découverte de l’almuten de points importants. On additionnait des dignités et en bout de compte, une planète était promue comme le vainqueur ou al mubtazz, celle qui collectionnait le plus grand nombre de dignités dans le thème. Cet almuten donnait une idée du genre de choses qui trottaient dans l’esprit du client, et à l’occasion, on se servait de cette connaissance pour impressionner le questionnant, mais cela apportait aussi un paramètre à l’astrologue, qui le menait au cœur de la Question.
Par exemple, si Vénus était l’almuten et qu’elle occupait la maison 2, les pensées du client tournaient autour des revenus, même si la consultation était centrée sur une Question de Relation, domaine de la maison 7.




Je vais vous donner un exemple de la méthode avec le thème suivant :
cfr début d'article


La questionnante demande si sa nouvelle relation va mal tourner.
Dans ce genre de Question, on prend d’ordinaire le Me[4] de l’AS et la Lune pour représenter le questionnant, et le Me de 7 pour représenter le compagnon, l’Objet de la Question.
Saturne est le MHP[5], donc l’AS étant en Verseau, on sait que le thème est radical, capable de donner une réponse claire.
Saturne, le Me de l’AS, est le Me de la 8, et en ce cas, vu que nous ne traitons pas d’une Question de Mort, nous traduirons par l’anxiété de la cliente.
Vu que Saturne n’aspecte pas l’AS, d’après Masha Allah[6], il nous faut commencer avec la Lune.
Donc, la Lune se trouve dans la 2, mais dans le 3° signe, et son dernier aspect allait à Jupiter. Sa prochaine application se fait au Soleil, Me de la 7. Le Soleil reçoit la Lune par exaltation et la Lune reçoit le Soleil par domicile.
La Lune est en maison succédente et le Soleil est dans la 5, aussi une maison succédente, mais dans le 6° signe.
Les maisons succédentes sont utiles et peuvent réaliser l’affaire. Surtout la Lune, qui a assez de force et il n’y a ici nulle planète pour couper la lumière de la Lune, alors qu’elle applique au carré du Soleil.
Même si le Soleil se trouve très près du NS[7], un frein à tout bénéfice, de façon générale, l’analyse pointe vers un résultat favorable, avec un peu de difficulté, puisque l’aspect est un carré. La puissante réception entre les significateurs apporte en général un bon résultat, à condition qu’ils ne se trouvent pas en de faibles maisons.
Cependant, le cœur de la Question menait à un autre sujet, en sus de cette relation parfaitement romantique.




Si on calcule l’almuten à la façon de Ibn Ezra, on voit que Saturne est la planète la plus puissante du thème.
Tableau pour compter les dignités (termes égyptiens)
http://www.astrologiahumana.com/TABLESSENTIALDIGNITIES.pdf

On considère Soleil, Lune, Fortuna, la dernière syzygie, le Me du jour et de l’heure, et toutes les planètes du thème, en fonction de leur force en maisons.
Le tableau revient à ceci :
http://www.astrologiahumana.com/TABLEAlmutemFiguris.pdf



Comme on peut le voir, c’est Saturne qui affiche le meilleur score et Saturne nous guide (vu qu’il est en maison 8) vers des problèmes liés aux ressources du compagnon.
La 2° place revient à Jupiter qui se trouve ds la maison des biens de la questionnante.
Il est intéressant de voir que le cœur du problème ne figure pas dans la question posée, c’est un problème bien plus en relation avec les maisons 2 et 8, qu’avec la 7.




Il y a quelques désaccords entre auteurs, comme Umar al Tabari, Sahal, Masha Allah et al Kindi, sur la façon de juger l’esprit : leurs opinions sont légèremnt différentes de celles d’Ibn Ezra, mais au fond, ils prennent tous en compte les mêmes points, en ayant tendance à donner plus de valeur aux termes qu’à la triplicité, un héritage de la période hellénistique.
Hephaistios de Thèbes travaille de façon bien plus proche de l’astrologie indhi en utilisant la 12° partie de l’AS pour juger des pensées du questionnant.




Ainsi, dans le thème actuel, je prédis un résulat négatif à cause de la faible position du Soleil, le compagnon. Je voyais qu’il idéalisait et exaltait la questionnante, mais elle, comme la Lune, affrontait par carré non seulement le Soleil mais surtout les Nœuds, ce qui est une situation particulièrement pénible pour la Lune.
J’avoue que si j’avais utilisé l’almuten, il aurait pu me donner des indications intéressantes, en me guidant vers une analyse plus fiable.
Ma réponse aurait été parfaite si j’avais dit « la relation ne marchera pas parce que la questionnante attendait des ressources et de l’assistance, et que le compagnon n’était pas à même de les lui donner, vu qu’il était lui-même dans une situation difficile en général. A cause de ceci, la questionnante ne souhaitera pas poursuivre leur relation. »
Et en fait, c’est exactement ce qui arriva.



Conclusion
il peut être très intéressant de calculer l’almuten, surtout si le thème n’est pas assez clair. Ce genre de technique est encore une innovation en Astrologie Horaire, mais elle fut rapidement le point de mire des auteurs d’antan, tels les astrologues arabes du Moyen age.
C’est une méthode à tester, mais on dirait bien qu’elle peut conduire au cœur du questionnant.


[1] http://www.chrisbrennanastrologer.com/Brennan-Katarche-of-Horary.pdf

[2] ‘‘From Astral Omens to Astrology’’ par David Pingree, p 47
[3] ‘‘The Search of the Heart’’ par Herman de Carinthie, traduit et publié par B.Dykes, PHD
[4] Maître
[5] Maître de l’Heure Planétaire
[6] ‘‘On Receptions’’ traduit du latin en anglais par B.Dykes et R.Hand
[7] Nœud Sud

lundi 9 janvier 2012

Un extrait de GUERIR AVEC LES ELEMENTS



Cas 1 : Psoriasis

Figure 8 (10 novembre 2006, 18:26 HNEC, Goirle 5.04 E/51.32 N, Asc 19.34 Gémeaux)


Ce client souffrait de psoriasis depuis longtemps et la maladie se renforçait de plus en plus, ce qui suscita la question. Si on suit la méthode standard, on regarde la position du maître de 1 : dans ce thème c’est Mercure, dans le signe du Scorpion. Mercure est une planète froide et sèche et il est dans un signe d’Eau, froid et humide, donc la planète ne se sent pas bien ici. Ce qui signifie que le dispositeur de Mercure donnera la cause de la maladie. C’est Mars, qui est le maître du Scorpion, lui-même placé aussi en ce signe fixe d’Eau, donc les eaux fixes du Scorpion sont la cause sous-jacente de la maladie.
Dans son livre célèbre, Saunders décrit le diagnostic pour ces positions planétaires, comme froid et humide au second degré : ”…causant des maladies de Flegme[1] épais et puant, et d’Eau, avec de la Cholère rouge, le Flegme prédominant..”. Ceci fait référence au Phlegme fixe, ancré dans le corps, parce que le signe donne toujours la cause principale de la maladie, alors que la Cholère rouge tire sa forme de la très chaude et très sèche planète Mars. De plus, il dit : elle mène à la « petite vérole chez les jeunes et les vieux » une description très adéquate, parce que les termes médicaux antiques étaient utilisés de façon beaucoup plus générale. « Petite vérole » faisait référence non seulement à la maladie précise (varicelle) mais aussi à bien des affections comportant des symptômes ignés sur la peau (toutes les lésions inflammatoires cutanées).
[1] Saunders emploie tantôt l’orthographe Flegme, tantôt Phlegme.


Un thème horaire reflète toujours la situation sur laquelle porte la question et on le voit clairement ici aussi. La raison de cette question, c’est que cette maladie devenait de plus en plus forte et nous voyons le maître de 1, le corps, qui vient de se conjoindre au Soleil et est en route vers Mars, la cause. Ceci n’a pas l’air bon, le corps qui est en mauvaise condition – rétrogradant et combuste – va bientôt entrer en contact avec la cause de la maladie. Cette position, entre deux planètes préjudiciables, se nomme un assiègement.
Comme ici la peau fait clairement partie du problème, il convient de regarder la condition du significateur général de la peau, Saturne. Cette planète est en très mauvaise condition en effet : dans son détriment, dans le chaud et sec Lion. Il n’y a pas si longtemps, la cause de la maladie a fait une opposition avec l’antisce de Saturne, qui est placé au 6° degré du Taureau. Les antisces sont des points en miroir que nous calculons en reflétant la position planétaire le long de l’axe zéro Cancer/Capricorne. Dans les thèmes horaires, il faut toujours prendre en compte les conjonctions et oppositions aux antisces. Dans le thème, nous voyons que la cause de la maladie a fait un contact avec la peau via l’antisce, ce qui décrit suffisamment bien la situation.
Puisque tous les significateurs sont placés en signes fixes, c’est un problème profondément enraciné, il doit durer depuis longtemps. Cependant, il est encourageant que Saunders donne le diagnostic correspondant à cette position planétaire comme une perturbation de second degré, une maladie relativement modérée, qui n’est certainement pas incurable. De cette façon, nous pouvons donner un pronostic et nous pouvons voir dans le thème ce qui s’était passé avant que la question ne fût posée, en regardant les mouvements des significateurs pertinents. Les mesures diététiques et les tisanes prescrites sur base du thème, furent efficaces et bientôt, le psoriasis commença à battre en retraite et sa santé s’améliora fortement.



vendredi 6 janvier 2012

J'ai le plaisir de vous annoncer que l'ouvrage d'Astrologie Médicale, rédigé par Oscar Hofman, traduit et édité par mes soins (les plus attentifs!!!) est à présent disponible chez lulu.com, et par la suite, il sera aussi disponible chez Amazon.
En attendant voici le lien:

http://www.lulu.com/browse/search.php?fListingClass=7&fSearch=hofman

Pour l'instant, je termine Astrologie Chrétienne de William Lilly

Bonne lecture